27. octobre 2022

Rideau …

Des chuintements méchants , un bruissement dans lequel se glisse doucement le son d’un bugle et soudain, brusquement : silence

Ce qui suit est du grand théâtre :
Les acteurs sont les instruments - clarinette, piano, trompette, bugle, violoncelle, percussion, générateur de sons - seuls, à deux, plus - que les musiciens font dialoguer de manière toujours nouvelle. Chant d’une voix d’alto masculine sur des textes de John Milton „Paradise Lost“ (1667). Les titres sont poétiquement intitulés „evening on, twilight gray“, „moon rising in clouded majesty“, ou „over the dark, silver“. L’atmosphère nous transporte dans une sorte de songe d’une nuit d’été shakespearienne. La musique est minimale, un tâtonnement entre le néant et les sons qui génère sans cesse de nouvelles images. Cet album est la première composition du batteur et percussionniste français Didier Lasserre (*1972) - un voyage sonore passionnant qui, si l’on y prête toute son attention, ne cesse de nous étonner.


Didier Lasserre
Silence was pleased
Ayler Records, 2022